Ou le management responsabilisant
le bac à sable de la génération Z ?
La délégation
Tout le monde connaît le principe de la délégation en Management (voir le schéma ci-dessous). Le mode délégatif est un style de management que l’on retrouve dans le modèle d’Hersey et Blanchard sur le Management situationnel. Ce mode est adapté aux équipes motivées et autonomes sur leurs postes.
C’est un moyen de « responsabiliser » le collaborateur, mais il a un point faible. Le Manager étant toujours responsable de la tâche confiée, il attend un niveau de reporting conséquent de la part du collaborateur. Si le Manager a confiance en son collaborateur, l’outil peut s’avérer intéressant. Mais, a contrario, dans le cas d’une défiance, le collaborateur peut se sentir très vite surcontrôlé.
On le sait aujourd’hui, la Génération Z veut être responsabilisée au travail, mais en autonomie. Sentir le souffle permanent du Manager sur sa nuque, non merci! Avec cette nouvelle génération de collaborateurs, le management évolue forcément, tout comme le Leadership. Désormais le Leader est « servant » : au service de ses collaborateurs.
Collaborateur au service du manager
Le Manager (le délégant) confie une de ses missions, tâches ou objectifs à un collaborateur (le délégataire).
Le Manager transfère une partie de ses « pouvoirs » à son collaborateur mais conserve la responsabilité pleine et entière sur les conséquences de l’exécution.
La délégation est formalisée pour un temps donné et les actions et décisions que le collaborateur est autorisé à prendre sont expressément stipulées.
La subsidiarité
C’est ainsi que le Management subsidiaire prend tout son sens, en offrant un bac à sable aux collaborateurs (voir définition ci-dessous). Le Manager s’attache donc à se limiter au bornage extérieur de cet espace de responsabilités et à intervenir en cas de difficultés ou de dépassement de ce même bornage!
Le recours au Manager devient donc subsidiaire, « en dernier recours ». De quoi constituer pour lui aussi une bouffée d’oxygène, car il n’est plus sollicité pour tout et n’importe quoi au quotidien. Encore faut-il accepter de passer un certain temps à travailler en amont avec son équipe sur ce nouveau management responsabilisant, qui peut couvrir des domaines variés (communication interpersonnelle, horaires et conditions de travail, outils, etc…).
Certaines entreprises n’ont pas hésité à sauter le pas, comme DECATHLON par exemple. Un exemple à suivre?
https://www.linkedin.com/pulse/le-management-responsabilisant-lexemple-de-decathlon
Manager au service du collaborateur
Le pouvoir est positionné par rapport à la pertinence de l’action sur le terrain.
Le collaborateur est libre d’agir et de décider sauf pour la sphère de responsabilité du Manager.
Le principe de subsidiarité est formalisé sur uniquement les champs d’intervention du Manager. Le reste est considéré comme libre.